Gilles Schuehmacher

Il commence son parcours musical avec l’étude du piano et de la clarinette, puis du solfège et de la direction d’orchestre à UENM de Bourg-en-Bresse. Suivent des études d’écriture et de culture au CNR de Lyon. Il obtient également une maîtrise de musicologie à la faculté de Lyon. Il séjourne durant un an à Berlin, où il suit des cours à la Humboldt-Universitât et à la Hans-Eisler Musikhochschule.

Il entre au CNSMD de Paris dans la classe d’histoire de la musique de Rémy Campos, puis dans celles de composition d’Emmanuel Nunes, d’analyse d’Alain Mabit et d’orchestration de Michèle Reverdy ; il en sort en 2006 avec un Diplôme de Formation Supérieure en composition ainsi que des prix d’orchestration et d’analyse.

Il a écrit jusqu’à présent une trentaine d’œuvres, privilégiant la musique de chambre et la musique vocale qu’il envisage comme relevant de l’abstraction lyrique, exprimant le spirituel au moyen de la forme. Ses pièces sont créées et jouées en France, Italie et Allemagne ; elles ont été interprétées par des solistes tels que Eric-Maria Couturier, Pierre Strauch, Alain Billard, Teodoro Anzelotti ou Valérie Philippin et ont été dirigées par des chefs tels que Lionel Bringuier, Ludovic Perez, Zsolt Nagy, Franck 011u, Rachid Safir, Jacques Mercier ou encore Kanako Abe.

Il est membre fondateur des associations loi 1901 Création Musicale XXI et Multilatérale, dédiées à la création musicale et Etincelles et Ellipse, dédiées au cinéma. Ses œuvres sont éditées par les Editions Musicales Contemporaines ainsi que par Harposphères.

Commande

En 2008 l’ensemble 20.21 fait appel à Gilles Schuehmacher en lui commandant une œuvre destinée à être produite dans le cadre du festival des Nuits d’été.

Lors de la gestation de cette pièce, il apprend qu’il va devenir père pour la première fois. C’est ainsi que naquirent en même temps, un bébé et les « Chants pour bercer ».

Chants pour bercer : témoignage d’une choriste

« Chants pour bercer » traduisent l’effet organique des pleurs du tout petit. Oscillant entre tension et détente, les phrases suivent l’exhalaison jusqu’au bout du souffle, se réservent des pauses respiratoires où se glissent le silence et l’écoute, se propageant sur les 4 pupitres.

Le chanteur est mis en situation de lâcher prise à la mélodie pour servir cette oscillation respiratoire, en goûter les accents libérateurs de tension, les silences avant de retrouver l’harmonie de phrases mélodiques de berceuses du monde.

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